Le monde du cautionnement : l’équilibre entre l’analyse financière, la compréhension des entreprises et le contact humain

Mon introduction au monde professionnel a eu lieu chez Jevco, où j’ai travaillé comme commis dans le département de réclamations pendant mes études universitaires. J’ai débuté en vérifiant des factures pour un programme indépendant chez un courtier pendant l’année scolaire. L’été, je soutenais le département de réclamations automobiles en ouvrant des dossiers, en émettant des chèques et en mandatant des évaluateurs indépendants.

J’ai découvert le cautionnement par hasard après mon baccalauréat. À la recherche d’un emploi, j’ai rencontré la directrice des ressources humaines de Jevco, qui m’a suggéré de postuler pour un poste en cautionnement. L’équipe en place m’a donné ma chance, et c’est ainsi que mon parcours a commencé. Après avoir obtenu mon titre comptable, j’ai exploré la comptabilité pendant environ deux ans, mais j’ai vite réalisé que le cycle comptable ne convenait pas à mon équilibre travail-vie personnelle. J’ai donc décidé de revenir au cautionnement, rejoignant d’anciens collègues chez Aviva en tant qu’analyste.

Le monde du cautionnement est peu connu, mais il m’a captivé par sa diversité. Il faut équilibrer l’analyse financière, la compréhension des entreprises et le contact humain. Dans des situations complexes, les enjeux juridiques et réputationnels peuvent également être présents. J’apprécie le fait que notre travail, bien que souvent dans l’ombre, peut être déterminant. Chaque analyste gère son propre portefeuille, mais derrière cette responsabilité individuelle se cache un véritable esprit de collaboration.

Aujourd’hui, je travaille chez Trisura comme spécialiste principal. En plus de gérer mon portefeuille, j’accueille des stagiaires à chaque début de session, une opportunité que j’apprécie pour transmettre mon savoir et mon expérience.

Parmi mes réussites, j’ai eu la chance de travailler sur divers dossiers, des start-ups aux fleurons québécois. Accompagner ces entreprises dans leurs défis et trouver des solutions adaptées à leurs besoins évolutifs est une grande fierté. J’éprouve une satisfaction particulière à voir un petit dossier, suivi depuis ses débuts, connaître le succès. Il est tout aussi gratifiant de constater la réalisation de projets d’envergure sur lesquels j’ai travaillé.

Le cautionnement reste un milieu majoritairement masculin, mais j’ai observé une évolution positive vers plus de diversité, favorisant une approche collaborative et humaine. Mes gestionnaires m’ont toujours accordé leur confiance, et je n’ai jamais ressenti de frein à mon évolution par rapport à mes collègues masculins.

Une expérience marquante a été de témoigner en Cour dans un dossier de cautionnement. Ce défi intellectuel a mis en valeur mon expertise et m’a permis de mieux comprendre l’impact juridique de nos décisions. Ce souvenir positif m’encourage à relever de nouveaux défis.

Aux femmes qui entrent dans le domaine, je conseille de rester elles-mêmes et de continuer à apprendre. L’écoute, la créativité, la collaboration et la construction de relations solides sont essentielles pour réussir.