J’ai fait mes études en finances à l’Université de Sherbrooke, ne sachant pas trop où cela me mènerait. J’ai fait mes stages en analyse financière chez GE Capital à Montréal. J’ai aimé ce travail, mais Montréal, ce n’était pas fait pour moi. À la fin de mes études, je cherchais un emploi plus près de Saint-Hyacinthe. C’est à ce moment que j’ai vu un affichage de poste en Cautionnements chez Intact Assurances. Une chance qu’il y avait une bonne description du poste parce que j’ignorais complètement l’industrie du cautionnement.
J’ai débuté ma carrière en cautionnement de licence et permis et j’ai cheminé en cautionnement de contrats. Les premières fois ne sont pas évidentes : les premières analyses, recommandations, conversations avec un courtier, rencontres avec des clients. Avec le temps, j’ai pris confiance en moi et, avec la confiance, est venue l’appréciation de mon emploi. Je tiens à cœur le travail bien fait et l’excellence du service aux clients/courtiers. J’ai un sentiment d’accomplissement lorsque je reçois de la rétroaction positive de leur part.
Je suis donc analyste en cautionnement depuis 12 ans chez Intact. Je suis responsable d’un portefeuille de comptes de différentes envergures et spécialités. Ce que j’apprécie le plus de mon travail, c’est la relation privilégiée que je développe avec les courtiers et les entrepreneurs, de voir évoluer les entreprises avec les années et de voir les grands projets de construction de près.
Les technologies ont beaucoup évolué depuis que j’ai commencé. Dire qu’à l’époque on imprimait nos itinéraires avant d’aller rencontrer des clients et qu’on se partageait un cellulaire entre les analystes ! Je ne me passerais plus de mon GPS et de mon cellulaire maintenant !
Comme plein d’autres femmes, j’ai dû jongler entre la volonté d’avoir une carrière tout en voulant fonder une famille. C’est ainsi qu’à trois reprises, j’ai mis mon travail sur pause pour mettre au monde un enfant et passer un an à m’occuper de ma famille. Quelle chance comparée à ce que nos mères avaient comme congé de maternité! Cependant, chaque retour de congé a été un défi : conciliation travail-famille, changement dans le portefeuille de clients, mise à niveau sur tous les changements qui ont eu lieu dans la dernière année, etc. Et tout ça avec un peu moins d’heures de sommeil! Le bon côté des choses, c’est que ça m’a permis d’évoluer, de pousser mes limites, d’être en mode apprentissage en continue. Mes gestionnaires ont toujours été très conciliants par rapport à mes besoins familiaux et je l’apprécie énormément.
J’ai très rarement eu l’impression qu’être une femme amenait un défi supplémentaire dans mon travail mise à part la grossesse et le congé de maternité qui freinent assurément une carrière, mais c’était un choix personnel. J’ai eu la chance d’être entourée de gens respectueux autour de moi. Je n’ai jamais senti que j’avais moins ma place qu’un homme ou que je devais en faire plus pour me démarquer. Il faut dire que je ne me laisse pas non plus marcher sur les pieds! Peu importe le type d’emploi, il faut commencer par croire en soi pour que les autres y croient aussi et nous respectent.

