J’ai découvert le cautionnement lorsque je travaillais pour un entrepreneur en génie civil. Nous avions eu des contrats de reprise de travaux débutés par un entrepreneur insolvable, ce qui m’a permis d’avoir une initiation au cautionnement et surtout de découvrir le processus d’intervention. Avant ce moment, je ne voyais le cautionnement que comme un document à fournir aux donneurs d’ouvrage pour soumissionner ou débuter le chantier. J’ai rapidement constaté que l’implication d’une caution pouvait être beaucoup plus étendue!
De plus, j’ai u la chance (ou la malchance?) lors d’un de mes premiers mandats pour une entreprise de construction de tomber sur un projet qui a fait l’objet d’une réclamation importante. C’est à ce moment que j’ai découvert le monde du litige de construction qui me passionne depuis. Cet évènement a fait en sorte que j’ai eu la charge de la plupart des dossiers en litige de l’entreprise où j’œuvrais. Alors lorsque j’ai eu l’opportunité de travailler dans le domaine des réclamations en cautionnement en 2019 j’ai tout de suite su que c’était pour moi. J’occupe actuellement le poste de Conseillère principale en gestion des risques de cautionnement pour Aviva Canada.
Évidemment, j’ai eu beaucoup à apprendre sur les spécificités du cautionnement et je continue à en apprendre tous les jours.
Mon expérience pour un entrepreneur en construction m’a apporté énormément puisque je suis en mesure de comprendre les enjeux de clients et des donneurs d’ouvrage.
Le cautionnement est vraiment une niche et il est impossible d’apprendre à gérer des sinistres cautionnement autrement qu’en les vivants de près. Alors il est très important selon moi d’avoir de bonnes capacités d’apprentissage et surtout beaucoup de curiosité. Il ne faut pas hésiter à poser des questions et consulter ses pairs parce que tous les cas sont différents. Des aptitudes en négociation et en gestion de crises sont également des atouts indispensables.
Je dirais aux femmes qui débutent dans le domaine d’avoir confiance en leurs moyens et de ne pas hésiter à poser les questions. Je remarque souvent que les femmes ont plus tendance à se remettre en question et à s’interroger sur leurs compétences alors qu’elles sont tout à fait habilitées pour le travail!